Il ressort de l’évaluation que de nombreux.ses répondant.es, tout âge confondu, disent que leur participation au réseau local a un impact fort, à très fort, sur leur santé mentale (76%) et physique (62%). Les rencontres et les échanges suscités au sein des réseaux d’entraide influencent également le regard que les répondant.es portent sur le monde (59%) et renforcent le sentiment d’implication dans le quartier (54%). Deux constats desquels résultent une meilleure cohésion sociale. 

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Bien que la moitié des personnes disent rejoindre le réseau dans le but d’aider, elles disent également recevoir quelque chose en retour (77%). La distinction entre aidé.e-aidant.e n’est pas au cœur du dispositif. La dynamique des réseaux se base davantage sur la notion de don et contre-don, développée par Marcel Mauss : " en donnant, on reçoit et en recevant, on donne."

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« J’apporte un regard de gentillesse sur les choses. J'aime beaucoup les gens, il y a de l’humanité dans des réunions comme ça, surtout ceux qui sont mis à part des autres. Je donne et je reçois autant que je donne. »

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« Je me suis aperçu qu’aider les autres m’aidait moi aussi. »

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Cette notion traverse l’ensemble de l’évaluation d’impact : 

• Les participant.es de tout âge viennent prioritairement chercher du lien social : échanger (60%), contacts intergénérationnels (53%) ; construire des liens amicaux (52%). 48% d’entre eux.elles viennent pour rompre la solitude. Bénéficier d'une aide est loin d’être l’unique motivation, cela renforce l'hypothèse de don - contre-don ; 

• Les répondant.es disent que les principaux effets de leur participation aux réseaux sont : faire de nouvelles connaissances (63%), aider des personnes (59%), se sentir utile (58%), faire de nouvelles activités (51%), un engagement peu contraignant (41%) et des contacts interculturels (41%). Etonnamment, aider des personnes et se sentir utile sont deux apports mentionnés par plus de la moitié des réponses. Or, ils ne faisaient pas partie des attentes premières. Dans une société qui ne valorise pas pleinement la place et le rôle des personnes après leur sortie du monde du travail, et encore moins quand l'âge avance, les membres des réseaux accordent une importance forte au fait de se sentir utile, d'aider d'autres personnes,  d'être encore un.e acteurice de la société.

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Les réseaux ne font pas que faciliter les rencontres lors des activités. De vraies relations se nouent, se construisent et persistent plus loin et au-delà du réseau. Les répondant.es sont près de 60% à maintenir des liens qui dépassent les rencontres internes. C'est un résultat des processus de rencontre mis en place par les réseaux.

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En développant leurs actions à un niveau très local, les réseaux d’entraide assurent ainsi une présence physique sur le terrain, en coopération avec des partenaires et les acteurs de l’aide et des soins formels. Ce faisant, ils peuvent jouer au mieux leur fonction de détection des besoins, en repérant notamment les personnes les plus en rupture de liens sociaux et à risque de décrochage institutionnel. Ils prévoient avec leurs partenaires une possibilité de référencement mutuel.